domingo, 27 de noviembre de 2011

GRUNEWALD


C’était hier que je suis retourné à Grunewald.

Que j’ai marché sur le quai 17, ébloui par le soleil du matin d’octobre.

Que je suis de nouveau ici, tout en recherchant les pas perdus depuis longtemps que je peux encore écouter, que j’écouterai toujours.

Ou, peut-être, ce ne sera que le son de mes propres pas. Sur la terre.

Sous les arbres. Sous le soleil de ce matin que pour moi est devenue la nuit la plus amère.

Je marche sur le quai 17, j’écoute tous les pleurs des enfants.

J’écoute tous les pleurs des anciens. J’écoute tous les pleurs des femmes et des hommes.

Et ce que je ne peux pas supporter est l’âpre son du train qui parte.

Cette chanson-là de fer en se brisant.

Et tandis que les lumières du train sont déjà perdues dans leur éloignement, je sens que mon cœur tombe par terre, que mon cœur veut en vain se mêler avec la boue, et ce sont tous ceux-là qui sont partis qui ne retourneront à mes rêves qu’en cendre.

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